Les troubles cognitifs dans le cadre du cancer du sein sont source de beaucoup de souffrances inutiles. En anglais, on les nomme chemobrain ou chemofog (chemo : chimio / brain : cerveau / fog : brouillard).
Les troubles cognitifs apparaissent au cours des soins ou en fin de prise en charge. Ils sont hétérogènes, et il est difficile de les cerner chez les patientes. La communication est touchée. Les difficultés sont légères à modérées, et gênent le quotidien, mais n’handicapent pas et ne créent pas de dépendance à autrui.
Environ 30 % des patientes récupèrent 12 mois après la fin des traitements.
Dans les troubles cognitifs, certaines fonctions cognitives sont plus atteintes que d’autres :
Selon les études, à l’heure actuelle la radiothérapie seule n’engendre pas de troubles cognitifs.
Les traitements hormonaux amènent un déclin cognitif avec une certaine hétérogénéité : certaines patientes sont plus sensibles que d’autres.
Le cancer lui-même induit un phénomène inflammatoire. Il peut donc impacter le cerveau. Un tiers des patientes est concerné. Le choc de l’annonce, l’anxiété accentuent ces troubles.
En parallèle, un sommeil altéré amène des troubles cognitifs. Il faut traiter le sommeil en première intention avant de traiter le reste. Les troubles du sommeil peuvent également majorer les angoisses.
En somme, nous savons à l’heure actuelle que les troubles cognitifs sont causés par le cancer et les traitements.
Ces troubles amènent des conséquences bien réelles :
La prise en charge des troubles cognitifs est pluridisciplinaire et intervient sur différents axes :